Nue jusque dans tes emblèmes
De paille un feu dans un épouvantail
Prend l’or dans ta mémoire ovale
Mais un épouvantail qui nu
Sait attendre avec le soleil
L’heure de son embrasement
Et la grâce des doigts du vent
Envole ta petite tragédie intérieure
Te laisse éclore sans, et libre —
… Pour mieux te disséminer, mon enfant !
Alors quoi, nue !
Ne sens-tu pas l’arbre qui croît
Sur ces terres vierges —
Croque !
Feuilles bleues tombent remercient
Comme toute honte à ses racines
Et ce regard te pénètre à travers feuilles blanches
Corps de Christ comme un arbre à genoux
Martine Cros, 8 décembre 16, Feuilles bleues
Photographie : Lois Lane, Portal Painting, 2011, oil on linen : source.