chaque jour en moi
enfonce un enfant dans
le sable méprisant le monde
l’y plie jusqu’à l’os c’est la rose des pleurs
aux pétales violées de vent
seul ton visage en miel
console le lait de ton regard
donne une tombe à cet enfant
ainsi peut-il croître
ou croire mais c’est pareil maintenant
qui m’est intime ? sur le gel des pierres
noires, je lui parle paisiblement sans fendre
je le peux : tu es derrière moi
tu me tiens les épaules fémininement
enfin quelqu’un écoute
le chant
que nous adresse l’éternité
et dans tes mains
maintenant
l’épitaphe
est la plus belle plage
pour accueillir le sable aux mots d’enfant
tu
martine cros, 11/2/17, enfant de sable, & premières esquisses