
Tu recouvres ton visage
du rouleau des ténèbres—tu hésitais un peu—laissé
une laque de lumière
sur la peau glisser glisser—souillée
la peau par des traces inexprimées—puis porté
disparu le visage dans l’origine
du monde
du monde
porté disparu.
L’or est venu—rage d’amours inexprimées—alchimie & poème & la langue—
libido de l’in-dit,
possibles évertualités.
Tu as recouvré ton visage
il ne t’est imposé—il s’est
posément apposé.
Tu fus mon fouet de lumière,
tu me laisses le lieu—
un lac noir de lin
bercée de ton aurore
où nue je baigne ma nuit.
Je comporte un poème
sous le visage
qui se couche—
inestimable—
en son expression encore lointaine.
Dors, mon visage qui viens, dors.
Si secret tu appelles la matière—
sonnet charnel
dans le roulis de mon corps—
Dans les lieux de l’aurore
tintent parfois
les derniers appels
de l’autoportrait
en disparaître
M.C./23/04/17, autoportrait porté disparu :


