Je ne crois pas à la valeur des existences séparées. Aucun de nous n’est complet en lui seul.
Virginia Woolf
I
Les vagues, les vagues°,
t’enveloppent les vagues.
En leur magnétique
écoulement,
(Tu) déposes tes actes de poème.
Ne sais rien. Et c’est bien.
En fin,
tout est horizon clair,
table rase,
il n’y a qu’ombres bleues
sous le portique textuel,
et le ciel,
empli des autres.
Aucun n’est complet
sans le regard de la nuit
éternelle.
Variations & ondes découvrent l’âme
errante,
errante de mélodie si errante qu’étourdie.
Erre la mélodie dans les blancheurs salées
de l’écume mais c’est bien
lorsque la vague la soulève la porte
à la lumière
que tu l’entends le mieux.
Rêves
Visions
Souvenirs,
Sel
Lumière
Eau profonde.
Vagues palpitent, paradoxales,
horizon
-tales
verticales.
Les irisations d’opale décomposent le flux lumineux
& reflux solaire le recomposant,
opalescence de l’effacement.
Les vagues, les vagues
tracent effacent
brûlantes Percevales,
diffractantes de lueurs de solitudes
foisonnantes d’iris & joncs de mer lactés,
les à-chevales s’éclatent sur les dunes,
seins blonds de ces passantes de sable, de ces amours, d’aucunes,
sur la grève d’une nappe
blanche, blanche si d’écume,
où chancelle la bougie de tous les
désirs. Aucun.
Désir d’une, les seins d’elles,
repas, y élire Lieu
pour Dire
nos créatures en méandres,
en création dans le ressac,
une mouvance de paroles
se brisant là. Plaintives,
que lèche l’eau à la bouche, inséparable.
°
Tintent les verres, tintent,
/MC\ 2/7/17
&
Aquarelle : y élire Lieu