
Sur un tableau de Gabriele Münter
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Pionnière, une voix tinte
au loin.
Les écoutantes,
fidèles et inconnues,
dont l’une
bouleversée
ne se retourne plus,
sereinement s’avance
vers ce qui la prononce.
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Assise, elle prononce de même.
Sa pose n’est pas différente
de l’ennui.
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Je n’ai passé sous silence
ni omis de recueillir
cette vision archivée
au fond de mes regards, ceux
qui s’échappent d’eux-mêmes.
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Et moi
l’assise,
l’écoutante dans
la blessure même Ô chant d’une
douleur d’un bleu
absurde et aveuglant !
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Les mots absents sondent
des bleus
bouleversants.
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Puis elle se lève,
à nouveau
nommée.
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/MC\, 2 novembre 2017, L’éloignée
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Je n’ai pas retrouvé, sur Internet, le tableau de Gabriele Münter qui a donné lieu à la vision du poème de ce jour. J’ai rencontré cette peinture dans une revue d’art allemande présentant l’exposition, consacrée à cette peintre, qui a cours jusqu’au 8 avril 2018, au Lenbachhaus, München / Munich, Allemagne.
Au poème, je joins donc : un autre tableau de Gabriele (Dame im Sessel, schreibend / Dame dans le fauteuil, écrivant) dont la sérénité me rappelle le tableau de la revue ; un tableau la représentant, peint par son amant Vassily Kandinsky ; et le détail d’un tableau que j’ai peint en 2000 (L’éloignée), dont la couleur expressionniste m’a rappelée à son souvenir.


Très beau Martine !
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Merci Satine, de ta présence!
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c’ est d’une évanescence accueillante dans le recueil du beau.
merci pour cette offrande en partage.
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Avec plaisir, et par amour de la poésie : merci !
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