
Glaceurs diaphanes aphones des cymes fanées du loin été
Golgotha d’âmes infirmes dont la glace gèle le front décliné
L’iris muet d’amour grandeur nature comme un vautour s’abat sur la douleur
Plus qu’un violon un champ de cordes aux sillons prometteurs
Dans l’antre de dieu de feu dieu d’eau et d’air aucune matière d’or
Quelques corps errent en nous à la recherche d’îles indolores
Regarde devant dit Lucifer devant tu ne vois rien qu’une brume d’hiver
Assis sur les hauteurs tes yeux pourtant bandés emportent la lumière
Les épis blonds les ailes de genêts les ellébores
Se feront sans raison les fanions d’étranges miradors
Dont les miels aquatiques empliront les amphores de silence
La chute est infinie dans les entrailles de l’imaginaire
D’insolites sermons t’oppressent quand s’ouvre le rideau d’errance
Et le ciel bleu apparemment mourant comme à son ordinaire.
/MC\, 21 octobre 2014 / 4 janvier 2018.
– Poème paru précédemment sur le blog Aller aux Essentiels –
