N’est-il rien qui pût nous apaiser ?
un peu de neige aux lèvres des étoiles,
un peu de mort donnée en un baiser ?
Benjamin Fondane
Nous meurent ces fleurs éventées graminément
tant lacérant les rives de lamenti de vent
Le long d’ailes de nuit Fleuve caresse et lentemente
Sous les berges lasses, patient, sinue dans l’or des champs
Alors que dort Emma au fond des heures nues
une fleur aimante passemente son regard éclos
Des pluies chantent leurs giclées d’échos
A bord de temps Emma s’endort, un soleil courbe dans son dos
Le mot les mots les inutiles lieux les bâillons de mots tus
Aveuglément je n’ose voir – par delà tout est clos – s’épanouir le jour
Ni le jouir de Fleuve qu’écoulé vif, de l’amour se rive au vent ténu
Ni d’Emma le réveil mon élément et de mes yeux, l’ajour
Comme d’écume la dentelle ouvre ses lumineuses sources
à l’espoir tissé d’Emma quand nous meurent ces fleurs d’amour
MC, Nous meurent ces fleurs, 29 septembre / 7 octobre 2018 (en travail)
& détail infinitésimal d’un tableau dans l’atelier (un Fragment d’Emma ?)
Le brin de Benjamin Fondane a été emprunté ce jour à sa Société d’études, voir en ses « Autoportraits » : le n°3.)
Merci pour la très grande beauté de ce texte
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