peut être est ce la dernière seconde
au monde
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une femme sans épaules lit
des mots qui s’effondrent
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elle peut encore écrire il lui reste
un murmure de main
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au fond de ses yeux un héron s’envolait cendré,
depuis la douceur d’une rivière
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la barque se fait attendre,
qui mène en enfer
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au ban de novembre
mi assise
étourdie
par l’étau politique qui griffe & asphyxie
le coeur des simples
les couronnant d’épines,
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la femme compte tous les clous
toutes les croix
les crucifiés sans dos
& sans carquois
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peut être est ce la dernière seconde
au monde
ainsi la femme mi levée appelle la forêt –
la peine sait trouver son pied de biche.
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/MC\ , Cendre, 11.11.18,
& Cendre, étude pour une peinture
Tellement juste. Un très beau texte. Merci Martine.
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Magnifique !
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Merci de votre passage!
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